Les théses soutenues_2

LES THESES DE DOCTORAT UNIQUE SOUTENUES A l’UDDM

Eco-éthologie de la Girafe de l'Afrique de l'Ouest (Giraffa Camelopardalis peralta, Linnaeus, 1758)

THESE DE DOCTORAT UNIQUE
pour l’obtention du titre de Docteur de l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi,
Option :  Biodiversité et Gestion de l’Environnement
Spécialité : Eco-éthologie

Thème :

Eco-éthologie de la Girafe de l’Afrique de l’Ouest (Giraffa Camelopardalis
peralta, Linnaeus, 1758)

Présentée et soutenue publiquement le 12 Décembre 2022 par : M. HAMADOU Oumarou

Devant le jury composé de :
Président :                  MARICHATOU Hamani,
PT, FA/Université Abdou Moumouni de Niamey (Niger)
Rapporteur :                HEMA M. Emmanuel,
MC, Université de Dédougou (Burkina Faso)
Rapporteur :                ISSLAKA Youssoufa,
MC, FASE/Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi (Niger)
Examinateur :              CHAIBOU Mahamadou,
PT, FA/Université Abdou Moumouni de Niamey (Niger)
Examinateur :              KARIM Saley,
MC, FST/Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi (Niger)
Directeur de thèse :    AMADOU OUMANI Abdoulaye,
MC, FASE/Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi (Niger)

Année académique :  2022 – 2023

Résumé

La girafe (Giraffa camelopardalis peralta, Linnaeus 1758), faisant objet d’une protection particulière depuis l’année 1998 au Niger, colonise progressivement de nouveaux habitats. La maitrise de son comportement en milieu naturel est un impératif pour une meilleure conservation de l’espèce. La présente étude conduite dans la zone d’occurrence de la girafe, située entre 13°00’ et 14°30’ de latitude, Nord et 2°30’ et 3°30’ de longitude, Est vise à approfondir les connaissances sur l’écologie et le comportement de la girafe. Pour ce faire l’évolution de l’habitat de la girafe a été étudiée à travers l’analyse diachronique des images satellitaires des années 1990, 2006 et 2020. La dynamique de la population de girafe a été étudiée en considérant les données d’inventaire par photo-identification. De plus, les comportements social, de reproduction et alimentaire de la girafe ont été étudiés par observations directes combinés aux analyses microscopiques des fèces pour le régime alimentaire. Enfin la relation entrre l’Homme et la girafe a été étudiée à travers des enquêtes et des observations de terrain. Il ressort de cette étude, une importante modification de l’habitat de la girafe avec une prédominance des champs des cultures qui reprenent 32,89% de son aire de pâturage. Cette occupation anthropique des champs de cultures associées aux sécheresses répetitives constituent les causes principales de dégradation de l’habitat de la girafe. Ce qui a occasionné une distribution plus poussée de la population des girafes vers les anciens habitats et la partie Sud du pays comme l’ont montré les modèles climatiques. En effet, le taux d’accroissement annuel de la population des girafes est estimé en moyenne à 7,4±4,98% avec un taux de natalité moyen de 9,42 ± 4,30% par an et celui de mortalité de 1,98 ± 1,16% en moyenne par an. Cette population de girafe présente une bonne proportion de femelles (32,93%). Les observations ont permis d’estimer la taille moyenne des groupes à 6,41 ± 4,42 individus. L’étude a aussi montré que le spectre alimentaire de la girafe se compose de 43 espèces végétales avec une préférence pour les Fabaceae (41,84%) et les Combretaceae (13,95%). Les enquêtes socio-économiques indiquent que, les principales menaces dans les zones centrales, Falmey, Fandou et Simiri sont l’insuffisance de fourrage et les coupes de bois. Par contre à Dingazi et Fabidji c’est surtout l’avancée du front agricole. Aussi, il est ressorti de cette étude que les girafes occasionnent des dégâts principalement sur le niébé (46,15%) et le manguier (23,02%) et l’intensité des dégâts a considérablement augmenté ces dix dernières années. De ce fait, avec l’extension de la zone de distribution de la girafe, il serait important d’améliorer la disponibilité alimentaire dans ces zones et prévenir les éventuels conflits Homme-girafe.

Mots clés : Ecologie, Comportements, dimension humaine, Gestion durable, Girafe, Niger.

Evaluation socio-économique et environnementale de la lutte biologique contre la mineuse de l'épi de mil, Heliocheilus albipunctella De Joannis dans la bande Sud agricole du Niger

THESE DE DOCTORAT UNIQUE
pour l’obtention du titre de Docteur de l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi,

Option :  Biodiversité et Gestion de l’Environnement
Spécialité : Agroéconomie

Théme

Evaluation socio-économique et environnementale de la lutte biologique
contre la mineuse de l’épi de mil, Heliocheilus albipunctella De Joannis dans
la bande Sud agricole du Niger

Présentée et soutenue publiquement le 12/01/2023 par : M. HAMIDINE Issaka

Devant le jury composé de
Président :                   M. ADAM Toudou, Professeur Titulaire, Université Abdou Moumouni de Niamey – Niger
Rapporteur :                M. ZAKOU Amadou, Maître de Conférences, Université Djibo Hamani de Tahoua – Niger
Rapporteur :                M. BOUREIMA Seyni, Maître de Conférences, Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi – Niger
Rapporteur :                M. ZAKARI MOUSSA Ousmane, Maître de Conférences Université Abdou Moumouni de Niamey – Niger

Examinateur :              M. VISSOH Pierre Vinassého, Maître de Conférences, Université d’Abomey Calavi – Bénin
Examinateur :              M. ISSOUFOU Hassane Bil-Assanou, Maître de Conférences, Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi – Niger

Directeur de thèse :    M. LAWALI Sitou, Maître de Conférences, Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi – Niger

Année académique :  2022 – 2023

Résumé

Le mil (Permisetum glaucum (L.) R. Br.), constituant l’alimentation de base des populations sahéliennes est confrontée pendant les deux dernières décennies à des attaques perpétuelles des populations de la chenille mineuse de l’épi du mil. Pour lutter contre ce ravageur, la lutte biologique est la seule alternative. Il est diffusé depuis plus de 20 ans, une «chnique de lâchers augmentatifs de l’ectoparasite larvaire Habrobracon hebetor Say. i L’objectif principal de cette étude est d’analyser les impacts socioéconomiques et Œvironnementaux de la lutte biologique contre la chenille mineuse dans les exploitations productrices du mil afin d’identifier les pistes d’une large adoption de la technologie. Elle a été conduite dans la bande sud agricole du Niger, notamment au niveau des communes de Guechémé et Doutchi région de Dosso, Chadakori et Sherkin Hausa région de Maradi et Bandé et Droum dans la région de Zinder. Il a été enquêté un total de 510 producteurs du mil. Il ressort de l’analyse des données sur la caractérisation des exploitations agricoles que les principales contraintes liées à la production du mil dans la zone sont : 1) la pression parasitaire (34,7%) ; 2) la pauvreté des sols (27,3%) et 3) les sécheresses (18,2%). La classification ascendante hiérarchique (CAH) a fait ressortir quatre (4) types d’exploitations qui se distinguent en termes de possession de terres, la taille du ménage et la disponibilité des stocks alimentaires. Bien qu’une exploitation agricole familiale consomme le mil en moyenne 6,4 jours par semaine et une quantité journalière moyenne de 7,15±3,66 kg, il a été constaté que toutes les exploitations sont vulnérables en cas d’attaques sévères de la MEM. Cette dernière peut induire une couverture alimentaire annuelle en mil de 1,93±1,12 mois en cas de fortes infestations selon les résultats. Le taux d’adoption moyen de la technologie est de 63% au niveau de toutes les régions. Les facteurs déterminant de cette adoption sont principalement le niveau d’instruction, le rendement après le lâcher, l’accès au crédit et surtout l’efficacité des parasitoïdes. Les producteurs ont estimé un rendement moyen qui est passé de 50,42±2,01 kg/ha dans les champs attaqués sans traitement à 305,29±8,45 kg/ha dans les zones traitées aux lâchers des parasitoïdes soit un gain de rendement moyen de 254 kg par rapport à une année typique sans infestation de la MEM. Cette augmentation correspond à un pourcentage moyen de 65% de production du mil équivalent à 65 902 FCFA à l’hectare. Les résultats sur les unités de production et vente des parasitoïdes mise en place pour assurer la disponibilité des parasitoïdes aux producteurs, montrent que des grandes superficies sont couvertes annuellement en fonction de capacité de chaque unité. En effet, sur les cinq unités étudiées, il a été enregistré des superficies de près de 12 millions, 1,9 millions et 305103 hectares respectivement pour l’unité de Sahel Bio, Téra et Sarkin Bindiga. Ce qui a permis de récupérer plus de 600 000 t de mil par l’unité sahel Bio, 120651 t pour l’unité de Téra et 16077 t pour l’unité de Sarkin Bindiga durant leur existence. Cela est dû à une maîtrise de production des parasitoïdes par les membres enquêtés et une bonne dynamique du personnel. Les résultats établis peuvent contribuer à renforcer les programmes de gestion intégrée des ravageurs et de lutte contre la pauvreté rurale au Niger.

Mots clés : Sahel, Exploitation agricole familiale, Mil, Heliochelus albipunctella, Habrobracon hebetor, Niger.

Dynamique et disponibilité de ressources fourragères naturelles dans la région de Diffa au Niger

THESE DE DOCTORAT UNIQUE
pour l’obtention du titre de Docteur de l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi,
Option : Biodiversité et Gestion de l’Environnement
Spécialité :  Écologie Végétale et Pastoralisme

Thème :

Dynamique et disponibilité de ressources fourragères naturelles
dans la région de Diffa au Niger

Présentée et soutenue publiquement le 05/02/2022 par : IDRISSA Issoufa
Devant le jury composé de :
Président :                   M. MARICHATOU Hamani, Professeur titulaire, UAM
Rapporteur :                M. MAHAMANE Larwanou, Professeur titulaire, UAM
Rapporteur :                M. INOUSSA Maman Maarouhi, Maître de Conférences, UAM
Examinateur :              M. CHAIBOU Issa, Maître de Conférences, UDDM,
Directeur de thèse :    M. MAHAMANE Ali, Professur titulaire, UAM.

Année académique : 2021-2022

Résumé

Au Niger l’économie est avant tout rurale et repose essentiellement sur les potentialités qu’offre le secteur primaire. L’élevage constitue le deuxième pilier de cette économie et représente une source de revenu essentiel, souvent unique pour les populations et un élément clé du commerce extérieur. L’élevage pastoral exploite principalement les pâturages naturels. Toutefois, ces dernières années, les aires de pâturage se sont progressivement amenuisées du fait de l’avancée du front agricole et de la croissance démographique. Toute observation de ces ressources, de leur qualité et de leur évolution est très utile.
Cette étude a consisté à caractériser les pâturages de la région de Diffa en termes de diversité floristique, valeur pastorale, productivité, capacité de charge, structure démographique des ligneux fourragers et les indicateurs de pression.
Sept groupements pastoraux ont été individualisés et décrits à partir de 231 relevés (2500 m²), suivant les approches sigmatiste de Braun-Blanquet (1932) sur la base de l’homogénéité floristique et les points quadrats alignés (Daget et Poissonet, 1971). La biomasse herbacée a aussi été collectée par la méthode de la récolte intégrale. Les données dendrométriques ont été collectées sur les mêmes placettes et la régénération a été appréciée dans des placeaux de 25 m². Une enquête socio-écologique a été menée auprès des communautés locales dans onze villages échantillonnés.
Les résultats ont montré que la zone d’étude comportait 204 espèces dont 181 herbacées réparties dans 35 familles et 109 genres. La flore est largement dominée par les Poaceae, et le type biologique le plus abondant et le plus dominant est celui des thérophytes. Le spectre fourrager a montré que la valeur pastorale a varié de 67 % dans les pâturages à accès libre à 90 % dans les pâturages à accès limité. L’indice global de qualité des herbages a suivi la même tendance et a fluctué respectivement de 53 % à 68 %.
Neuf espèces (C. biflorus, A. ovalifolius, C. prieurii, S. chaetocephala, D. argillacea, A. mutabilis, Z. glochidiata, T. terrestris, et D. aegyptium) déterminaient 71 % des contributions spécifiques des espèces. La production de phytomasse herbacée globale a été estimée à 1,34 tMS/ha et variée selon le groupement. L’analyse du spectre de la production fourragère par espèce herbacée a indiqué que C. biflorus (226 KgMS/ha), S. chaetocephala (224 kg MS/ha), A. ovalifolius (142 kg MS/ha), A. mutabilis (139 kg MS/ha) et C. prieurii (110 kg MS/ha) sont les plus productives. L’espèce Cenchrus biflorus a été la plus contributive et la plus productive avec une bonne valeur pastorale.
La densité moyenne des pieds adultes a varié selon les groupements pastoraux de 23 à 100 individus/ha et celle de la régénération de 20 à 64 individus/ha selon les groupements avec des moyennes globales respectives de 34 et 32 individus/ha soit 66 individus/ha. Les structures en diamètre et hauteur montrent une concentration des individus des premières classes sur l’ensemble des peuplements.
La majorité des répondants est consciente de la dégradation des ressources végétales de leur milieu et connait les causes qui sous-tendent cette dégradation. Les principales causes énumérées se résument au surpâturage, la sècheresse, la déforestation, le front dunaire et le ramassage de fourrage. L’une des conséquences de ces menaces est l’aggravation des conflits entre les acteurs ruraux. Les conflits sont plus violents et plus fréquents entre les acteurs exerçant la même profession (éleveurs-éleveurs). Parmi les solutions proposées figurent la sensibilisation des acteurs, l’ensemencement des espèces graminéennes natives du milieu et l’application des textes existants par les autorités pour limiter la vitesse de cette dégradation. Il est important de tenir compte des avis et savoirs empiriques des communautés locales dans les études écologiques et l’élaboration des plans d’aménagement et de gestion durable des espaces pastoraux.

Mots clés Pâturage, ressource végétale, changement de couvert végétal, dégradation des parcours, désertification, Sahel, Diffa, Niger.

Caractérisation de la végétation des couloirs de passage du Goulbi N'Kaba et des terrasses adjacentes

THESE DE DOCTORAT UNIQUE
pour l’obtention du titre de Docteur de l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi,
Option : Biodiversité et Gestion de l’Environnement
Spécialité :  Écologie végétale et Pastoralisme

Thème :

Caractérisation de la végétation des couloirs de passage du Goulbi N’Kaba et des
terrasses adjacentes

Présentée soutenue publiquement le 05/02/2022  par : M. ILLO SOULEY Mahaman Hamissou
Devant le jury composé de :
Président :                    M. LARWANOU Mahamane.
Professeur titulaire, Université ABDOU Moumouni de Niamey
Membres du jury :
M. SINSIN Brice,
Professeur titulaire. Université d’Abomev Calavi de Cotonou (Bénin)
M. MAR1CHATOU Hamani,
Professeur titulaire, Université ABDOU Mououni de Niamey; (Niger)
M. MOROU Boubé,
Maitre de Conférences, Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi (Niger)
Directeur de thèse :    M. SAADOU Mahamane,
Professeur Émérite, Université ABDOU Moumouni de Niamey (Niger)
Co-Directeur de thèse :  M. MAHAMANE Ali,
Professeur titulaire, Université ABDOU Moumouni de Niamey (Niger).

Résumé

 

Mots clés :

Mildiou du mil (Sclerospora graminicola (Sacc.) Schroet.): Perception paysanne et caractérisation Morphologique et Pathologique des Souches du Niger

THESE DE DOCTORAT UNIQUE
pour l’obtention du titre de Docteur de l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi,
Option :  Sciences Agronomiques
Spécialité :  Phytopathologie

Thème :
Mildiou du mil [Sclerospora graminicola (Sacc.) Schroet.] : Perception paysanne
et Caractérisation Morphologique et Pathologique des Souches du Niger

Présentée et Soutenue le 13 janvier 2023 par : M. KARIMOU Issa
Devant le jury composé de :
Président :                    M. BOUKARI BAOUA Ibrahim, Directeur de Recherche à l‟Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi,
Rapporteur :               M. AFOUDA Chaffara Léonard A., Professeur Titulaire à l‟Université de Parakou au Benin,
Rapporteur :               M. ADAMOU Issa, Maître de Conférence à l‟Université Boubacar Ba de Tillaberi, 
Rapporteur :               M. BASSO Adamou, Maître de Recherche à l‟INRAN/Niamey,
Examinateur :             M. HAOUGUI Adamou, Maître Recherche à l‟INRAN/Niamey,
Examinateur :             M. BOUREIMA Seyni, Maître de Conférence à l‟Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi,
Directeur de thèse :    M. ADAM Toudou, Professeur Titulaire à l‟Université Abdou Moumouni de Niamey,
Co-Directeur de thèse :    M. MAHAMANE Ali, Professeur Titulaire à l‟Université Abdou Moumouni de Niamey.

Année : 2023

Résumé

Le mil [Pennisetum glaucum (L) R. Br] est la principale culture vivrière au Niger. Sa culture couvre chaque année, plus de 65% des superficies emblavées pour toutes les céréales. Sa production représente plus de 65% de la production céréalière totale du pays. Malgré son importance au Niger, la production reste insuffisante pour satisfaire le besoin alimentaire de la population. Pour augmenter cette production, une amélioration du rendement s‟avère nécessaire. Cependant cette culture est sujette à des contraintes qui limitent sa production. Parmi ces contraintes figure la maladie du mildiou du mil causée par Sclerospora graminicola (Sacc.) Schröet. C‟est la maladie la plus destructrice pour le mil. Elle est présente dans toutes les zones de culture, occasionnant des pertes de rendement de l’ordre de 20 à 70%. Dans la gestion de cette maladie, la lutte génétique parait être la méthode la plus efficace et la plus simple à utiliser. Mais les variétés résistantes, particulièrement les hybrides, perdent cette qualité d‟un endroit à un autre.
L‟objectif de cette étude consiste à évaluer la perception paysanne du mildiou du mil au Niger, son impact sur la production et la variabilité morphologique et pathologique des souches du Niger.
L‟étude sur la perception paysanne a montré que 100% des producteurs au Niger connaissent cette maladie, 10% des producteurs ont bénéficié d‟un encadrement sur la gestion de cette maladie; 13% des producteurs utilisent les variétés améliorées, 37% pratiquent l‟arrachage des plants malades et plus de 60% des producteurs restent indifférents face à cette maladie. L‟étude d‟impact de mildiou du mil dans la région de Maradi a révélé une perte moyenne de 16,18% sur la production du mil, estimé à plus de 20 milliards de francs CFA par an. L‟étude morphologique des 36 échantillons du mildiou du mil du Niger, a permis de mettre en évidence cinq (5) souches de S. graminicola (S1, S2, S3, S4 et S5) qui sont significativement différentes en fonction des dimensions des oospores des échantillons. L‟étude sur la caractérisation pathologique des souches de S. graminicola, réalisée en plein champ et sous serre, a permis de mettre en évidence 3 souches de S. graminicola, dont une souche hautement virulente (HV), une souche à virulence modérée (MV) et la troisième avec une faible virulence (FV).

Mots clésMil, Mildiou, Sclerospora, Incidence, Souches, Niger.

Biologie de Trichogrammatoidea armigera Nagaraja (Hymenoptera : Trichogrammatidae) et efficacité en lutte biologique contre la chenille mineuse de l’épi du mil, Heliocheilus albipunctella de Joannis (Lepidoptera : Noctuidae)

THESE DE DOCTORAT UNIQUE
pour l’obtention du titre de Docteur de l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi,
Option :  Biologie appliquée
Spécialité : Entomologie

Thème :

Biologie de Trichogrammatoidea armigera Nagaraja (Hymenoptera :
Trichogrammatidae) et efficacité en lutte biologique contre la chenille mineuse de l’épi
du mil, Heliocheilus albipunctella de Joannis (Lepidoptera : Noctuidae)

Présentée et Soutenue le 6 Novembre 2020 par : KARIMOUNE Laouali
Devant le jury composé de :
Président :                        M. ADAM Toudou, Professeur Titulaire, UAM, Niamey, Niger.
Rapporteur :                    M. DOUMMA Ali, Professeur Titulaire, UAM, Niamey, Niger,
Rapporteur :                    M. KADRI Aboubacar, Maître de Conférences, UAM, Niamey, Niger,
Examinateur :                  M. AMADOU OUMANI Abdoulaye , Maître de Conférences, UDDM, Maradi, Niger,
Directeur de thèse :        M. BOUKARY BAOUA Ibrahim, Maître de Recherches, UDDM, Maradi,
Co-Directeur de thèse :  M. BA N. Malick, Directeur de Recherches, ICRISAT Niger & INERA Burkina Faso.

ANNEE ACADEMIQUE : 2019-2020

Résumé

La Mineuse de l’Epi de Mil (MEM), Heliocheilus albipunctella de Joannis (Lepidoptera : Noctuidae) est l’un des insectes ravageurs, les plus importants du mil au Niger. La lutte biologique par lâchers augmentatifs du parasitoïde larvaire Habrobracon hebetor Say demeure l’un des moyens de lutte les plus promoteurs. En plus du parasitisme larvaire, les œufs de la MEM sont l’objet d’un parasitisme de trichogrammes dont le potentiel n’est pas bien connu. La présente étude vise donc : i) à identifier les espèces de trichogramme présentes ; ii) à déterminer l’ampleur du parasitisme au champ ; iii) à mettre en place un système d’élevage de masse du trichogramme ; et iv) à évaluer l’efficacité du parasitoïde en lâcher augmentatif et ses capacités de dispersion. Pour cela, des pontes naturelles de la mineuse de l’épi du mil ont d’abord été collectées dans des champs de mil suivi des études du cycle biologique du principale parasitoïde au laboratoire. Il a été aussi testé la conservation du parasitoïde à 4±2°C, puis l’evaluation de l’éfficacité de lâchers de ce parasitoïde et sa dispersion dans les champs du mil en station et en milieu paysan. Les résultats ont mis en exergue l’espèce Trichogrammatoidea armigera Nagaraja (Hymenoptera : Trichogrammatidae) comme principale espèce parasitant les œufs de la MEM au Niger. Il cause annuellement 13 à 17% de parasitisme des œufs de la MEM en milieu naturel. Parmi les lépidoptères des denrées stockées présents au Niger, Corcyra cephalonica Stainton (Pyralidae), est l’hôte le plus approprié pour l’élevage de masse de T. armigera. La durée de vie de la femelle de T. armigera est estimée à environ 12 jours, la femelle pond environ 140 œufs et peut produire une descendance de 110 individus au cours de sa vie. La durée de développement est de 7 jours. Le mode de reproduction de T. armigera laisse penser à une parthénogenèse deutérotoque et en cas d’insuffisance d’œufs-hôtes, le superparasitisme peut subvenir. Les résultats indiquent également que T. armigera peut se développer avec succès sur les œufs-hôtes stockés à 4 ± 2°C durant 4 jours sans que cela n’affecte le fitness du parasitoïde ni celui des générations suivantes. Les lâchers augmentatifs de T. armigera à la dose de 150 000 adultes/hectare permettent d’augmenter le taux de parasitisme de 5,31 fois par rapport aux champs dans lesquels aucun lâcher de T. armigera n’a été effectué. Une fois lâchés, les parasitoïdes ont une capacité de dispersion d’environ 150 m en 24 H. Cette dispersion n’est pas influencée par le vent. L’ensemble de ces résultats permet d’envisager l’introduction du trichogramme T. armigera dans le programme actuel de lutte biologique contre la MEM dans le Sahel.

Mots clés Mil, Heliocheilus albipunctella, Trichogrammatoidea armigera, Biologie, capacités de dispersion, Lutte biologique, Niger.

Phytodiversité, Structure, Productivité fourragère et Stock du carbone organique des sols des trois terres de parcours naturels de Maradi suivant un gradient Nord-Sud

THESE DE DOCTORAT UNIQUE
pour l’obtention du titre de Docteur de l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi,
Option :  Biologie et Ecologie Appliquées
Spécialité :  Ecologie Végétale et Pastoralisme

Thème :

Phytodiversité, Structure, Productivité fourragère et Stock
du carbone organique des sols des trois terres de parcours
naturels de Maradi suivant un gradient Nord-Sud

Présentée soutenue publiquement le 23/01/2023 par : M. KATKORÉ AMADOU Boubakar
Devant le jury composé de :
Président :                   M. MAHAMANE Larwanou, Professeur Titulaire, UAM
Rapporteur :                M. INOUSSA Maman Maarouhi, Maître de Conférences, UAM
Rapporteur :                M. DOUMA Soumana, Maître de Conférences, UAM
Examinateur :              M. SOUMANA Idrissa, Maître de Recherches, INRAN
Examinateur :              M. DIOUF Abdoulaye, Maître de Conférences, UDDM
Directeur de thèse :    M. MAHAMANE Ali, Professeur Titulaire, UAM

Année académique 2022-2023

Résumé

L’élevage joue un rôle économique très important dans les pays sahéliens et plus particulièrement au Niger où cette activité est de plus en plus le poumon de l’économie nationale avec une contribution variant de 11 à 14% au Produit Intérieur Brut. Cet élevage est essentiellement de type extensif où l’alimentation du bétail est basée sur les parcours naturels. Toutefois ces dernières décennies, les ressources pastorales naturelles connaissent une grande variabilité à cause surtout des effets néfastes et conjugués de plusieurs facteurs (sécheresses, déforestation, surpâturage, avancée du front agricole et croissance démographique). Donc, l’évaluation de la qualité et de l’évolution de ces ressources s’avère nécessaire.
La présente étude a consisté à caractériser les trois parcours naturels de Maradi en termes de diversité floristique, valeur pastorale, productivité, capacité de charge, structure démographique des ligneux fourragers, stock du carbone et de pH des sols.
A l’issue de cette étude, Cinq groupements pastoraux ont été individualisés et décrits à partir de 160 relevés dans des placettes de 1 000 m² en bioclimat Nord-soudanien et 2 500 m² en bioclimats Sud-sahélien et Nord-sahélien suivant les approches sigmatiste de Braun-Blanquet sur la base de l’homogénéité floristique et les points quadrats alignés de Daget et Poissonet. La biomasse herbacée a également été collectée par la méthode de la récolte intégrale. Les données dendrométriques ont été collectées sur les mêmes placettes à travers un inventaire et la régénération a été évaluée dans des placeaux de 25 m². Une enquête sur la valeur pastorale des herbacées a été menée auprès des communautés locales au niveau des villages et hameaux échantillonnés. Le stock de carbone a été déterminé selon la méthode de permanganate de potassium. Le pH des sols a été déterminé par le pH_eau.
Les résultats ont montré que la zone d’étude compte 115 espèces regroupées dans 40 familles et 92 genres. La flore est largement dominée par les Poaceae, et le type biologique le plus abondant et le plus dominant est celui des thérophytes. L’analyse du spectre fourrager par zone bioclimatique montre que la valeur pastorale varie du Nord au Sud. Cette tendance est observée au niveau de l’indice global de qualité des herbages. L’appréciation de la valeur fourragère des espèces diffère selon les zones et les ethnies. Toutes fois, les Touareg et les peul du bioclimat Nord-sahélien ont une meilleure connaissance des espèces qui ont un indice de qualité égale à 0 et 3. Au niveau de ces deux indices, les Touareg et les Peul ont les scores les plus élevés.
Pour l’ensemble de la zone d’étude, la biomasse moyenne est de 1,15±0,97 tMS/ha et la capacité de charge est de 0,26±0,21 UBT/ha/saison des pluies. La comparaison de cette biomasse moyenne par zone bioclimatique donne des différences significatives. En zone bioclimatique Nord-soudanienne, elle de 1,43±1,03 TMS/ha contre 0, 40 ±0,24 tMS/ha en zone bioclimatique Sud-sahélienne. La capacité de charge est de 0,32±0,23UBT/ha en bioclimat Nord-soudanien contre 0,09±0,05UBT/ha en bioclimat Sud-sahélien.
La zone bioclimatique Nord-soudanienne se distingue par des valeurs significatives de densité par espèce. Le paramètre diamètre moyen à 1,30 m présente les valeurs significatives pour le bioclimat Nord-sahélien. La distribution en classe de diamètre des espèces ligneuses relève pour la majorité des structures une allure en « cloche ». Les trois parcours naturels de Maradi sont caractérisés par une richesse floristique non négligeable dans le contexte sahélien. Mais, des variations sont constatées entre les différents parcours selon les zones bioclimatiques. Le spectre fourrager par zone bioclimatique prouve que les espèces de bonne valeur pastorale sont les plus faiblement représentées. De ce fait, la productivité de ces parcours est faible et donne des différences significatives par zone bioclimatique. Les couches superficielles des sols de ces parcours stockent plus de carbone organique. La teneur de carbone varie également avec la géomorphologie, les types de végétation et le gradient climatique.
Les résultats de la présente étude peuvent servir d’outils d’aide à la décision pour des futurs programmes d’aménagement.

Mots clés :   Phytodiversité, structure de la végétation, parcours, productivité fourragère, Stock de carbone organique, pH_eau, Maradi, Niger.

Gestion écologique de la Chenille Légionnaire d’Automne, Spodoptera frugiperda J. E. Smith sur le maïs (Zea mays L) au Niger

THESE DE DOCTORAT UNIQUE
pour l’obtention du titre de Docteur de l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi,
Option :  Production végétale
Spécialité :  Entomologie appliquée

Thème :

Gestion écologique de la Chenille Légionnaire
d’Automne, Spodoptera frugiperda J. E. Smith sur
le maïs (Zea mays L) au Niger

Présentée et Soutenue publiquement le 13/02/2023 par : LAMINOU ADAMOU Souleymane
Devant le jury composé de :
Président :                      M. BOUKARY BAOUA Ibrahima, Directeur de Recherche, UDDM.
Rapporteur :                  M. MOROU Boubé, Maître de Conférences, UDDM, 
Rapporteur :                  M. KADRI Aboubacar, Professeur Titulaire, UAM,
Examinateur :                M. ADAM Toudou, Professeur Titulaire, UAM, 
Examinateur :                M. IDRISSA SIDIKOU Djibo, Maître de Conférences, UDDM,
Directeur de thèse :      M. ZAKARI MOUSSA Ousmane, Maître de Conférences, UAM.

Résumé

La Chenille Légionnaire d’Automne (CLA), Spodoptera frugiperda J. E. Smith, constitue une contrainte majeure à la production du maïs où elle peut occasionner la perte de la quasi-totalité de la récolte. Cette situation contraint les producteurs à recourir massivement aux pesticides de synthèse malgré leurs toxicités sur l’homme et son environnement. C’est dans ce contexte que la présente étude a été initiée pour déterminer une méthode de gestion écologique de la Chenille Légionnaire d’Automne sur les principales cultures au Niger. Il a été d’abord déterminé le statut de la CLA en Afrique à travers une synthèse bibliographique sur sa biologie et les méthodes de lutte testées efficaces. Une méthode de lutte écologique à travers l’utilisation des extraits aqueux de Neem (Azadirachta indica) a été déterminée et testée avec les producteurs. La perception des producteurs sur l’incidence de la CLA et des plantes hôtes de l’hivernage a été déterminée à travers une enquête avec ODK. Un dispositif en bloc de Fisher a été mis en place à Kabobi, Dama et Angoual Mata en hivernage 2021 et à Jampali, Doungou et Mirriah en saison sèche 2022 pour tester l’efficacité des extraits aqueux de Neem. Les résultats de l’enquête révèlent que 93% des producteurs connaissent la CLA à travers sa morphologie et les signes de ses dégâts. 53,25% trouve que le niveau des dégâts est fort et 60,75% des producteurs font recours à l’usage des pesticides de synthèses pour le contrôle du ravageur contre seulement 1,5% qui utilisent les biopesticides. Partant de cette étude de perception, une approche participative de lutte contre le bioagresseur à travers l’usage des grains de Neem a été mise en place dans les régions de Maradi et Zinder au cours de la campagne hivernale 2021 et en irriguée 2022. Le dispositif expérimental installé est un bloc de Fischer avec quatre traitements en trois blocs. Les traitements sont constitués d’extraits aqueux de grains de Neem (T1), d’Emacot 050 WG (Emamectine benzoate 50 g/kg, T2), d’extraits aqueux de grains associés à Emacot 050 WG (T3) et le témoin sans traitement (T0). Il ressort de cette étude que les extraits aqueux ont contribué à la réduction des infestations de la CLA de 11,2% et 33% respectivement en irrigué et en saison pluviale. Les traitements à base d’Emacot et d’Azadirachtine ont donné respectivement un gain de rendement de l’ordre de 1,3 et 1,8 fois plus important que le témoin. Les résultats obtenus constituent une alternative à la lutte chimique et une composante d’une stratégie de gestion durable de la CLA.

Mots clés Maïs, incidence, parasitoïde, perception, Sahel.

La lutte biologique contre la chenille mineuse de l’épi de mil, Heliocheilus albipunctella De Joannis (Lepidoptera : Noctuidae) au Niger : optimisation du système de production et du lâcher du parasitoïde Habrobracon hebetor Say

THESE DE DOCTORAT UNIQUE
pour l’obtention du titre de Docteur de l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi,
Option :  Biologie appliquée
Spécialité : Entomologie

Thème :

La lutte biologique contre la chenille mineuse de l’épi de mil, Heliocheilus
albipunctella De Joannis (Lepidoptera : Noctuidae) au Niger : optimisation du système
de production et du lâcher du parasitoïde Habrobracon hebetor Say

Présentée Soutenue publiquement le 3 juillet 2020 par : M. AMADOU Laouali
Devant le jury composé de :
Président :                        M. ADAM Toudou, Professeur Titulaire, UAM, Niamey, Niger
Rapporteur :                    M. DOUMMA Ali, Professeur Titulaire, UAM, Niamey, Niger, 
Rapporteur :                    M. BAL Amadou Bocar, Maître de Conférences, UGB, Saint-Louis, Sénégal,
Examinateur :                  M. ZAKARI MOUSSA Ousmane, Maître de Conférences, UAM, Niamey, 
Directeur de thèse :        M. BOUKARY BAOUA Ibrahim, Maître de Recherche, UDDM, Maradi, Niger, 
Co-Directeur de thèse :  M. BA NIANGO Malick, Directeur de Recherche, ICRISAT, Niamey, Niger.

Année académique : 2019- 2020

Résumé

Le mil Pennisetum glaucum (L) R, représente une des cultures alimentaires importantes au Sahel et au Niger en particulier. La chenille mineuse de l’épi de mil (MEM), Heliocheilus albipunctella De Joannis (Lepidoptera, Noctuidae) constitue l’une des ménaces importantes pour cette céréale. Pour lutter contre ce ravageur et compte tenu du faible revenu des producteurs, l’approche biologique est une des méthodes envisageables. L’objectif de la thèse est d’optimiser la lutte biologique. Les activités de recherche conduites au cours de cette thèse ont permis de renforcer la faisabilité de la lutte biologique dans le contexte sahélien avec les principaux acquis suivants : 1) L’efficacité des lâchers de Habrobracon hebetor Say pour la lutte contre la MEM est bien documentée au Niger. Une utilisation à large échelle de la technologie a été expérimentée avec la mise en place d’un dispositif humain impliquant les organisations paysannes, les services techniques et les chercheurs pour le diagnostique des infestations, la mise en place des sacs de lâchers et l’évaluation des opérations. Il été ainsi produit et placé 9177 sacs de lâchers contenant chacun 300g de mil et deux femelles fecondées de H. hebetor pour la couverture de 1 417 680 ha en 2015 et 1 521 330 ha en 2016 soit 20 à 21% des surfaces emblavées en mil au niveau des régions de Dosso, Tillabery, Maradi, Tahoua et Zinder. Les évaluations ont permis de noter des hausses de production de 168 à 1398% dans les zones d’infestations ; 2) Les tests au laboratoire ont été conduits pour rendre plus efficient la technique de production du parasitoïde. Pour la multiplication massive de Corcyra cephalonica Stainton, hôte alternatif de H. hebetor, une étude comparée de plusieurs diètes avec différentes proportions de mil (P. glaucum), sorgho (Sorghum bicolor), arachide (Arachis hypogea L.) et niébé (Vigna unguiculata (L.) Walp) a été conduite. La ration composée de 75% mil + 25% niébé a été la plus efficiente avec une production additionnelle du parasitoïde de 27,77 % par rapport au régime habituel à base uniquement de mil ; 3) Des essais sur le nombre d’adultes de H. hebetor requis par village et les périodes propices aux lâchers de parasitoïdes ont été effectués en milieu paysan au cours des campagnes agricoles de 2015 à 2017. Le traitement avec 800 parasitoïdes par village a donné des résultats comparables à celui avec 1600 parasitoïdes. Il a permis la couverture des champs de mil sur un rayon de 3 km autour du village à partir des points de lâchers avec des mortalités des larves du ravageur variant entre 29,75 et 32,35%. Pour la période propice au lâcher, la libéralisation des parasitoïdes au stade floraison ou quatre semaines après la première observation des œufs de la MEM a donné les mortalités du ravageur les plus élevées avec des ratios de 31,13 à 44,14% contre 23,37 à 37,06% pour les lâchers au stade grenaison ou à six semaines. Ces résultats contribueront au renforcement des activités de lutte biologique pour la gestion durable de la mineuse de l’épi de mil au Niger.

Mots clés Heliocheilus albipuntella, Habrobracon hebetor, Corcyra cephalonica, mil, parasitisme, Niger.

REPONSES AGRO-MORPHOLOGIQUE ET PHYSIOLOGIQUE DE LA TOLERANCE A LA SECHERESSE CHEZ QUATRE GÉNOTYPES DU MAÏS (ZEA MAYS L.) EN PERIODES DE TEMPERATURES ELEVEES DANS LE SUD-CENTRE DU NIGER

THESE DE DOCTORAT UNIQUE
pour l’obtention du titre de Docteur de l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi,
Option : Biodiversité et Gestion de l’Environnement
Spécialité :  Agro-physiologie

Thème :

REPONSES AGRO-MORPHOLOGIQUE ET PHYSIOLOGIQUE DE LA TOLERANCE A LA
SECHERESSE CHEZ QUATRE GÉNOTYPES DU MAÏS (ZEA MAYS L.) EN PERIODES DE
TEMPERATURES ELEVEES DANS LE SUD-CENTRE DU NIGER

Présentée et Soutenue publiquement le 30/01/2021 par : OUMAROU ABDOULAYE Moussa
Devant le jury composé de :
Président :                        M. MOUSSA Baragé, Professeur Titulaire, Université Abdou Moumouni de Niamey
Rapporteur :                    M. HAMIDOU Falalou, Professeur Titulaire, Université Abdou Moumouni de Niamey
Rapporteur :                    M. ATTA Sanoussi, Professeur Titulaire, Centre Régional AGRHYMET (Niger)
Examinateur :                  M. LAWALI Sitou, Maître de Conférences, Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi
Directeur de thèse :        M. ALI Mahamane, Professeur Titulaire, Université de Diffa
Co-Directeur de thèse :  M. SAADOU Mamane, Professeur Titulaire Emérite, Université Abdou Moumouni de
Niamey

Résumé

Le maïs (Zea mays L.) est une céréale très largement consommée au Niger, mais sa production reste encore faible à cause de plusieurs contraintes dont entre autres, des conditions climatiques sévères avec des sècheresses récurrentes, la pauvreté des sols, et la faible adoption de variétés améliorées à haut rendement. Dans le but d’améliorer la productivité de cette culture, à travers une meilleure compréhension des mécanismes d’adaptation à la sècheresse, quatre génotypes de maïs contrastant pour leur performance au champ en condition de sècheresse ont été évalués au cours d’essais au champ et dans des pots.
Cette étude a montré que les deux génotypes sensibles, P3K et SC303, présentaient une transpiration plus élevée sur toute la gamme des valeurs de déficit de pression de vapeur (DPV) que les deux autres génotypes CZH131001 et CZH142013. En ce qui concerne la réponse de la transpiration à l’épuisement de l’humidité du sol, la transpiration normalisée (NTR) a montré une réduction significative pour les plantes irriguées chaque 3 jours par rapport à celles irriguées quotidiennement. Il a été observé une tendance d’extraction d’eau plus élevée, sur la base de la fraction d’eau du sol transpirable (FTSW), chez les génotypes tolérants par rapport à ceux sensibles. De ces résultats il ressort donc que le contrôle de la transpiration dans des conditions de DPV élevée, associé à une capacité élevée d’extraction de l’eau du sol au cours du dessèchement progressif du sol, peut contribuer à la tolérance à la sécheresse chez le maïs.
L’étude de la diversité agromorphologique a montré que 8 traits (rendement=RDT, poids de 100 grains=P100G, hauteur de la plante à maturité= HPM, nombre d’épis=NEP, poids des épis à la récolte=PER, floraison mâle=FLOM, floraison femelle=FLOF et l’intervalle entre les floraisons=IFM) contribuent le plus à discriminer les génotypes de maïs étudiés dans les deux conditions des cultures. Pour le rendement, nombre d’épis et poids de 100 grains, les génotypes CZH131001 et CZH142013 ont montré des valeurs plus élevées que celles de P3K et SC303 tandis que pour l’intervalle entre les floraisons, floraison femelle, diamètre d’épis, hauteur d’insertion d’épis et longueur d’entrenœud ces deux derniers génotypes sont plus performants.
La relation entre le rendement et ses composantes a montré que le poids de 100 grains, nombre total de grains, nombre des épis, la longueur de grains et la largeur de grains sont les principaux paramètres qui déterminent le rendement en grains du maïs, ce qui n’est pas le cas pour la longueur des épis et la largeur des épis en conditions optimales et stressées. L’utilisation de trois indices de tolérance, l’indice de tolérance au stress (STI), la productivité moyenne (MP), la productivité moyenne géométrique (GMP) a permis d’identifier les génotypes tolérants avec un rendement élevé et stable en conditions de stress.

Mots clés Maïs, sècheresse, déficit de pression de vapeur, transpiration, tolérance, Niger

 

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