Les théses soutenues_1

 

LES THESES DE DOCTORAT UNIQUE SOUTENUES A l’UDDM

Dynamique des parcs à Hyphaene thebaica (L.) Mart de la vallée de Goulbi N’kaba et stratégie de gestion durable et résilience communautaire dans le département de Mayahi

THESE DE DOCTORAT UNIQUE
pour l’obtention du titre de Docteur de l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi,
Spécialité : Sciences et Gestion de l’Environnement

Thème :
Dynamique des parcs à Hyphaene thebaica (L.) Mart de la vallée de Goulbi
N’kaba et stratégie de gestion durable et résilience communautaire dans le
département de Mayahi

Présentée et soutenue publiquement le 23/01/2023 par : M. ABDOU KONA Kassimou
Devant le jury composé de :
Président :                    M. MAHAMANE Ali, Professeur Titulaire, Université Abdou Moumouni de Niamey-Niger,
Rapporteur :                 M. HABOU Rabiou, Maître de Conférences, Université de Diffa-Niger
Rapporteur :                 M. MOROU Boubé, Maître de Conférences, Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi- Niger,
Examinateur :               M. KARIM Saley, Maître de Conférences, Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi- Niger,
Examinateur :               M. BAGGNIAN Issoufou, Maître de Conférences Université Djibo Hamani de Tahoua – Niger,
Directeur de thèse :     M. LAWALI Sitou, Maître de Conférences, Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi- Niger.

Année académique : 2022-2023

Résumé

Dans un contexte de dégradation continue des ressources naturelles sous l’influence de la pression anthropique et des facteurs climatiques, les riverains de la vallée de Goulbi N’kaba ont opté pour l’entretien, la protection et la valorisation des ressources ligneuses. La présente étude a été conduite au centre-sud du Niger dans le département de Mayahi (Région de Maradi) au niveau de quatre communes riveraines de la vallée de Goulbi N’kaba (VGK) que sont Kanembakaché, Mayahi, Attantané et Sherkin Haoussa. L’objectif principal de cette étude est de comprendre les facteurs socioculturels et écologiques pouvant servir d’indicateurs de base pour une gestion durable des parcs à Hyphaene thebaica (L.) Mart, de la VGK. Pour cela des enquêtes individuelles ont été conduites sur un échantillon de 498 exploitants et 580 acteurs de la chaîne de valeur des palmes dans 35 villages riverains de la VGK. Pour compléter la base des données d’enquête, des focus group ont été conduits afin de recueillir les avis des structures locales de gestion de la doumeraie. Ensuite, une approche cartographique a été utilisée pour déterminer les différentes transformations intervenues en 30 ans dans la zone d’étude. Enfin, pour caractériser la végétation des parcs à H. thebaica de la VGK, un inventaire a été effectué sur 9 transects perpendiculaires à l’axe de la vallée. Au total, 72 placettes ont été délimitées. Il ressort de cette étude trois profils caractéristiques des exploitants : les exploitants dépendants ; les moyennement dépendants et les peu dépendants des palmes. Les exploitants, artisans, commerçants et consommateurs oeuvrent pour le bon fonctionnement de la chaîne de valeur des palmes à travers les comptoirs de feuilles. Au total, 40 826 460 FCFA proviennent de la vente des palmes et ses sous-produits par saison d’exploitation pour tous les acteurs enquêtés soit une moyenne de 70390,45 ± 9442,89 FCFA par saison et par acteur. Les comptoirs de palmes totalisent un chiffre d’affaires annuelles de 278 824 927 FCFA pour les 5 ans d’activités soit 9 294 164,26 ± 3 577 474,11 FCFA par comptoir et par an. Les revenus et taxes perçues contribuent efficacement au bien-être de la population riveraine de la VGK. L’analyse diachronique de l’occupation des sols montre une régression des parcs sylvo-pastoraux au profit des parcs agroforestiers à l’intérieur de la vallée contre une progression des surfaces indurées au détriment des zones de cultures pluviales à la périphérie au cours de la période 1991-2011. Par contre, la période 2011- 2021 est marquée par le développement des jeunes parcs à H. thebaica tant à l’intérieur qu’à la périphérie de la VGK en défaveur des parcs vieillissants. Quant à l’analyse floristique, elle révèle 20 espèces réparties dans 11 familles et 17 genres avec un indice de diversité de Shannon de 3,35 bits et une équitabilité de Piélou de 0,80 bits. La densité réelle des pieds de H. thebaica varie de 4 ± 1,22 pieds/ha dans les parcs agroforestiers à 22,86 ± 7,40 pieds/ha dans les parcs sylvopastoraux. Pour les jeunes pieds, elle est de 137,14 ± 57,97 pieds/ha dans les parcs sylvopastoraux contre 127,57 ± 48,38 pieds/ha dans les parcs agroforestiers. Les sites à RNA sont plus denses (679,64 ± 166,95 pieds/ha) que les sites sans RNA (33,51 ± 6,69 pieds/ha). Cet important résultat est dû à la vigilance et l’engagement des structures locales de gestion mises en place. L’exploitation des palmes permet aux communautés de renforcer leur niveau de résilience face à la pauvreté et l’insécurité alimentaire dans un contexte de vulnérabilité climatique. Cette étude constitue un outil d’aide à la décision pour une gestion durable des ressources naturelles en particulier et de l’environnement en général.

Mots clés : exploitation des palmes, stratégie de gestion, Goulbi N’kaba, Hyphaene thebaica, Mayahi.

Contribution à la gestion agroécologique de Maruca vitrata Fab. et d’autres insectes ravageurs majeurs de la culture du niébé (Vigna unguiculata L. Walp.) dans les régions de Zinder et Maradi au Niger

THESE DE DOCTORAT UNIQUE
pour l’obtention du titre de Docteur de l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi,
Spécialité : Entomologie

Theme
Contribution à la gestion agroécologique de Maruca vitrata Fab. et d’autres insectes ravageurs majeurs de la culture du niébé (Vigna unguiculata L. Walp.) dans les régions de Zinder et Maradi au Niger

Présentée et soutenue publiquement le 03/07/2020 par :  ABDOULAYE ZAKARI Ousséina

Devant le jury composé de :
Président :                    M. ADAM Toudou, Professeur Titulaire, UAM, Niamey, Niger ,
Rapporteur :                M. DOUMMA Ali, Professeur Titulaire, UAM, Niamey, Niger,
Rapporteur :                 M. MOROU Boubé,  M. BA N. Malick, Directeur de Recherches, ICRISAT, Niamey, Niger,
Examinateur :              M. ZAKARI MOUSSA Ousmane, Maitre de Conférences, UAM, Niamey, Niger,
Directeur de thèse :    M. BOUKARY BAOUA Ibrahim, Maître de Recherches, Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi.

Année académique : 2019-2020

Résumé

Au Niger, le niébé (Vigna unguiculata L. Walp.) est une culture alimentaire importante mais son rendement est bas en raison de plusieurs contraintes biotiques et abiotiques. L’objectif de cette thèse est d’améliorer le rendement du niébé par la mise en place d’une stratégie écologique de lutte contre les principaux insectes ravageurs de la culture. Les activités suivantes ont été conduites : une enquête de base dans 19 villages des régions de Maradi et Zinder pour identifier les principales contraintes entomologiques de la culture et les modalités de leur gestion ; l’étude de l’incidence de Maruca vitrata Fabricius, sur la production du niébé avec des expériences au laboratoire et en station au cours des saisons agricoles 2014 et 2015 ; le test comparatif de l’utilisation de plusieurs biocides pour la gestion des insectes ravageurs pendant trois saisons de production du niébé de 2014 à 2016 en station et une étude sur l’efficacité des vidéos animées pour la vulgarisation des résultats de recherche réalisée en 2015 avec 90 producteurs. De l’enquête de base, il ressort que pour 80% des villages, le puceron Aphis craccivora Koch, la punaise brune Clavigralla tomentosicollis Stâl et M. vitrata sont les principaux déprédateurs du niébé. M vitrata est mal connu par 83% de ces localités. La lutte chimique est le mode de répression des insectes pour 62,5% des répondants. L’étude sur M vitrata a démontré que la femelle pond en moyenne 500 oeufs, le cycle de développement dure 31 jours et l’espèce développe deux à trois générations par an. Les pertes de rendement associées à ce ravageur varient de 20,25% à 82,32%. Pour les essais comparatifs, les traitements aux extraits de Neem, celui avec le virus MaviNPV et la combinaison MaviNPV + TopBio ont permis une réduction des densités des insectes ravageurs de 16,56 à 92,29%. Il a été obtenu des rendements de 473 à 1 241 kg/ha selon les années, soit une hausse de 346 à 806% par rapport aux parcelles non traitées. L’extrait aqueux de Neem à la dose de 5% avec un rendement moyen de 985 kg/ha pour les trois années a été considéré comme une des meilleures alternatives à la lutte chimique pour la gestion des ravageurs du niébé. L’étude sur les vidéos fait ressortir que le visionnage des films sur la biologie de M. vitrata et le mode d’utilisation du biopesticide à base du Neem suivi d’une discussion facilitée par un animateur rural a permis une augmentation des bonnes réponses de 55,8% et 37,5% par rapport au non visionnage des vidéos. Ces informations pourront contribuer à la mise en place d’un programme de gestion écologique et durable des insectes ravageurs de la culture du niébé au Niger.

Mots clés : Vigna unguiculata, insectes ravageurs, rendement, Maruca vitrata, biopesticides, vidéo animée, Maradi, Zinder.

Etude de l’incidence de la punaise brune Clavigralla tomentosicollis Stâl, 1855 sur le rendement du niébé Vigna unguiculata L. Walp. et test de l’efficacité des dérivés du Neem et des entomopathogènes pour la lutte contre les principaux insectes ravageurs de la culture

THESE DE DOCTORAT UNIQUE
pour l’obtention du titre de Docteur de l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi,
Option : Biodiversité et Gestion de l’Environnement
Spécialité : Entomologie

Thème :
Etude de l’incidence de la punaise brune Clavigralla tomentosicollis Stâl,
1855 sur le rendement du niébé Vigna unguiculata L. Walp. et test de
l’efficacité des dérivés du Neem et des entomopathogènes pour la lutte
contre les principaux insectes ravageurs de la culture

Présentée  par : ABDOURAHAMANE HAROUNA Maimouna
Devant le jury composé de :
Président :                    M. ADAM Toudou, Professeur Titulaire, UAM, Niamey, Niger,
Rapporteur :                 M. BA N. Malick, Directeur de Recherches, ICRISAT, Niamey, Niger;
Rapporteur :                 Mme AISSETOU Dramé Yayé, Maître de Conférences, UAM, Niamey, Niger;
Examinateur :               M. MOROU Boubé, Maître de Conférences, UDDM, Niger;
Examinateur :               M. KADRI Aboubacar, Maître de Conférences, UAM, Niamey, Niger,
Directeur de thèse :     M. BOUKARY BAOUA Ibrahim, Maître de Recherches, Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi.

Résumé

Le niébé, Vigna unguiculata (L). Walp., est une culture alimentaire importante au Sahel. La pression des insectes ravageurs est l’une des causes expliquant la faible productivité de la culture. Ce travail a pour objectif d’identifier les contraintes de la culture responsables de la baisse de rendement et les technologies écologiques pouvant contribuer à leur gestion. Dans un premier temps, une enquête a été organisée dans 22 villages de la région de Maradi et de Zinder pour relever les principales contraintes de la culture. Au cours des saisons pluviales de 2014 à 2016, un essai en station et des expérimentations au laboratoire ont été conduits pour déterminer les paramètres biologiques de Clavigralla tomentosicollis Stâl, 1855 qui est l’un des principaux ravageurs répertorié par les producteurs. Pour identifier les méthodes de lutte, des tests d’efficacité de cinq biocides ont été effectués au niveau de quatre villages en 2014 et vingt-cinq villages en 2015. Aussi, une expérimentation pour l’étude de l’efficacité du champignon entomopathogène Beauveria bassiana (Balsamo-Crivelli) a été conduite au laboratoire avec la méthode d’inoculation topique et celle par aspersion. Lors de l’enquête de base, 32,0% des personnes interrogées ont mentionné la pression parasitaire comme principal facteur responsable de la baisse de rendement. Les pucerons Aphis craccivora Koch, ont été évoqués par 25,6% des répondants, la punaise C. tomentosicollis par 24,5%, les mylabres Mylabris sp. par 16,4% et la foreuse des gousses Maruca vitrata Fabricius par 16,2%. L’Analyse de Correspondances Multiples (ACM) a permis de noter une répartition géographique des différentes contraintes. L’étude sur le développement de C. tomentosicollis a mis en relief les résultats suivants : l’infestation du niébé débute à la floraison, la femelle vit en moyenne 36 ± 0,3 jours et pond 120,0 ± 8,0 œufs, le développement larvaire s’effectue en 14,4 ± 0,4 jours et l’insecte peut accomplir au moins trois générations sur la culture du niébé. Les pertes en rendement ont été estimées entre 17,5 et 26,5% selon les années. Pour les tests en milieu paysan, le pesticide chimique de synthèse et les extraits aqueux de Neem ont été les plus efficaces avec des rendements en grains variant de 811 à 1233 kg/ha. Les traitements à l’huile de Neem, au mélange TopBio + Virus et au Virus ont connu plus d’infestation que les traitements précédents avec un rendement de 389 à 616 kg/ha. Les essais au laboratoire avec B. bassiana ont démontré que les concentrations de 5.108 et 109 conidies/ml ont donné des mortalités de 82,5 à 100% du llème au 13ème jour après inoculation sur les stades larvaires 3 et 4. La DL50 en trois jours pour les deux stades larvaires a été estimée à 4,33.107 à 7,19.107 conidies par insecte pour la méthode topique et 9,19. 1012 à 1,23.1013 conidies par insecte pour la méthode par aspersion. Ces résultats peuvent contribuer à la gestion phytosanitaire efficace des ravageurs du niébé.

Mots clés : Vigna unguiculata, rendement, insectes ravageurs, champignon entomopathogène, lutte, Sahel

Effets de la mécanisation des opérations culturales sur la productivité du mil (Pennisetum glaucum L.) au Niger

THESE DE DOCTORAT UNIQUE
pour l’obtention du titre de Docteur de l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi,
Option :  Gestion Intégrée de la Fertilité de Sols
Spécialité :  Agro-écologie

Thème :

Effets de la mécanisation des opérations culturales sur la
productivité du mil (Pennisetum glaucum L.) au Niger

Présentée et soutenue publiquement le 30/01/2021 par : ABDOUKAHAMANE ISSA Maman Nourou

Devant le jury composé de : 
Président :  M. MAHAMANE Larwanou, Professeur Titulaire, UAM, Niamey, Niger                 
Rapporteur :                M. GUERO Yadji, Professeur Titulaire, UAM, Niamey, Niger,
Rapporteur :                M. BARRO Albert, Maître de Recherches, INERA, Koudougou, Burkina Faso,
Examinateur :              M. BOUKARY BAOUA Ibrahim, Maître de Recherches, UAM, Maradi, Niger,
Examinateur :              M.DAN LAMSO Nomaou, Maître de Conférences, UAM, Niamey, Niger,
Directeur de thèse :    M. AMADOU OUMANI Abdoulaye, Maître de Conférences, UDDM, Maradi, Niger,
Co-Directeur de thèse :  M. ADDAM KIARI Saïdou, Maître de Recherches, INRAN, Niamey, Niger,

Année Académique 2019-2020

Résumé

Au Niger, l’agriculture est confrontée à de multiples problèmes dont la pauvreté des sols et l’utilisation très limitée d’intrants. La petite mécanisation et les technologies simples et moins coûteuses comme les traitements de semences et l’application de faibles doses de fumure, sont des alternatives pour améliorer la fertilisation des sols et la productivité des cultures. C’est dans ce contexte que ce travail, dont le but est de contribuer à la sécurité alimentaire à travers l’amélioration de l’utilisation de la main d’œuvre, des rendements et de la marge brute de la culture du mil (Pennisetum glaucum L.), a été réalisé. Il s’est en particulier agi, de tester des paquets de technologies améliorées basées sur la combinaison de la mécanisation, des traitements de semences et des modes d’application des fertilisants sur les sols cultivés en mil à travers des enquêtes et des expérimentations en station et en milieu paysan. L’étude a été conduite dans les régions de Maradi, Tahoua, Tillabéry et Zinder de 2017 à 2019. Les résultats de l’enquête ont montré que l’utilisation d’engrais minéral n’est pratiquée que par 23,22% des paysans du fait de son coût élevé (97,2%). La plupart des paysans qui utilisent l’engrais le font par épandage (81,55%) car ils trouvent que la microdose est pénible. Les travaux ont montré que le temps moyen utilisé pour le semis et les sarclages pour la pratique paysanne manuelle est de 70,2 h.ha”1 contre 20,3 h.ha”1 pour le paquet mécanisé à traction animale. Le temps d’apparition des mauvaises herbes après les sarclages manuels est de 7,5 ±0,9 jours contre 12,1+1,3 jours après les sarclages mécanisés. Il ressort également de l’étude que l’utilisation du semoir réduit le temps de semis et d’application de la fumure de 35,4 à 5,7 h/ha. Les rendements en grains du mil ont augmenté de 55,2% avec 0,3 g/poquet d’engrais NPK ; de 20,7% avec 0,35 g/poquet de PNT ; de 81,09 % avec 60g/poquet de 4 :1 fiente-cendre ; et de 104,3% avec la dose de 50 g de compost + 0,3g/poquet NPK par rapport au témoin. Les accroissements de marges brutes varient respectivement de 80,2 à 187,6%. Ces paquets ont aussi augmenté les rendements en biomasse du mil de 17 à 272%. La durée du cycle est réduite de 9 ou 10 jours. Ces technologies améliorent donc la productivité agricole en permettant une meilleure utilisation des intrants, et en réduisant les risques liés à l’établissement de cultures.

Mots clés : Placement mécanique, trempage, mil, enrobage, compost, fiente, microdose, Tahoua, Maradi, Tillabéry, Zinder.

Cartographie et modélisation spatiale des facteurs de performance agronomique des variétés de niébé dans un contexte d’interaction écologique avec Striga gesnerioides (Willd.) Vatke en zone semi-aride.

THESE DE DOCTORAT UNIQUE
pour l’obtention du titre de Docteur de l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi,
Option : Ecologie du paysage
Spécialité :  Agroécologie

Thème :

Cartographie et modélisation spatiale des facteurs de performance agronomique des variétés de niébé dans un contexte d’interaction écologique avec Striga gesnerioides (Willd.) Vatke en zone semi-aride.

Présentée par :   Abou-Soufianou SADDA
Devant le jury composé de :
Président :                    M. Jean-Marie Karimou AMBOUTA, Professeur Titulaire émérite, Université Abdoumoumouni de Niamey, Niger.
Rapporteur :                M. Romain Lucas GLELE KAKAÏ, Professeur Titulaire, Université d’Abomey Calavi, Benin.
Rapporteur :                M. Salifou TRAORE, Professeur Titulaire, Université Joseph KIZERBO de Ouagadougou, Burkina Faso.
Examinateur :              M. Saley KARIM, Maître de Conférences, Université Dan Dicko DanKoulodo de Maradi, Niger.
Directeur de thèse :    M. Oumarou MALAM ISSA, Professeur Titulaire, Universités françaises, Professeur Associé, Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi, Niger, et Directeur de Recherche, Institut de Recherche pour le Développement, France.

Résumé

    Le niébé [Vigna unguiculata (L.)Walp.], constitue une des plus importantes légumineuses à graines alimentaires produit dans les régions arides et semi-arides de l’Afrique subsaharienne. Cependant, sa culture est confrontée à une contrainte biotique majeure, Striga gesnerioides (Willd.) Vatke, une plante parasite pouvant provoquer de 30 à 100% des pertes de rendement.
    La présente étude a concerné le parasitisme du S. gesnerioides principalement dans les régions de Maradi, Dosso et Tillabéri au Niger. L’objectif a été d’analyser pour comprendre et de proposer un modèle spatialisé des facteurs de performances agronomiques de variétés du niébé dans un contexte de forte interaction avec S. gesnerioides.
    L’approche participative et les enquêtes réalisées auprès des producteurs ont permis une meilleure compréhension du parasitisme du S. gesnerioides et la connaissance des traits et indicateurs de performance agronomiques du niébé selon le savoir local.
    L’analyse des taux d’infestation du S. gesnerioides relevés sur 46 variétés de niébé, testées sur deux années dans14 sites présentant des propriétés de sol différentes a montré des variations significatives en fonction de l’année (P=l,77 x 10-17), du site (P=4,66 x 10-09) et de la variété du niébé (P = 1,48 x 10-4). Cette analyse a permis de classer les variétés du niébé en trois classes : variétés faiblement, modérément et fortement sensibles à l’infestation du S. gesnerioides.
    Les composantes de rendements mesurées sur quatre de ces variétés testées sur l’ensemble des sites ont été combinées aux variables bioclimatiques et aux données pédologiques pour construire un modèle prédictif de rendement. Ce modèle a servi à prédire les gammes de valeurs de rendements graines produites à l’échelle des parcelles expérimentales et du territoire national du Niger.
    La modélisation multi-échelles de l’infestation de variétés du niébé par S. gesnerioides en fonction des propriétés du sol a permis de démontrer la prédominance des propriétés chimiques du sol, principalement le phosphore disponible, le carbone organique, le pH(H20) et l’azote, comme facteurs déterminant l’infestation du S. gesnerioides à l’échelle locale. Tandis que la distribution géographique du S. gesnerioides à l’échelle nationale du Niger est
principalement contrôlée par des propriétés physiques du sol, notamment l’humidité, la teneur en limon et en sable et la densité apparente.
    Les données d’occurrence du niébé (27992 points) et de présence du S. gesnerioides et ses plantes hôtes (1658 points) ont été combinées à une série temporelle de dix-neuf variables bioclimatiques couvrant la période 1970-2000 pour construire des modèles de niche écologique. Ces modèles ont permis de prédire les distributions potentilles du niébé et de S. gesnerioides à l’échelle de l’Afrique occidentale. La distribution géographique du S. gesnerioides semble à l’équilibre et associée principalement au niébé. mais également à une diversité de plantes hôtes non cultivées. Ceci indique que ce parasite ne se répand pas. Il se transfère d’une plante hôte à une autre ce qui rend faible le risque de son apparition en dehors de là où il existait déjà.
    L’étude apporte un aperçu des facteurs de distribution et d’infestation du S. gesnerioides, des nouvelles données sur la relation entre le parasitisme du S. gesnerioides et les paramètres du sol et des gammes de valeurs de rendement dans un contexte sahélien à forte interaction avec S. gesnerioides. Ces résultats centrés sur l’écologie de l’interaction entre la plante cultivée et le parasite seront utiles pour la modélisation des futures zones de distribution du S. gesnerioides. Ils constituent une contribution à l’effort de lutte contre S. gesnerioides et à l’optimisation de la production du niébé au Niger et un soutien aux stratégies de prévention et de gestion intégrée de cette plante parasite à l’échelle nationale et régionale.

Mots clésStriga gesnerioides, plantes parasites, niébé, propriétés physiques et chimiques des sols, modélisation de niche écologique, Niger, Afrique occidentale.

Typologie, valeur pastorale, productivité et capacité de charge des pâturages naturels au Centre-Sud du Niger suivant le gradient climatique Sud-Nord

THESE DE DOCTORAT UNIQUE
pour l’obtention du titre de Docteur de l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi,
Option : Biodiversité et Gestion de l’Environnement
Spécialité :  Écologie végétale et Pastoralisme

Thème :

Typologie, valeur pastorale, productivité et capacité de charge des pâturages naturels au Centre-Sud du Niger suivant le gradient climatique Sud-Nord

Présentée et soutenue publiquement le 23 août 2019 par : M. Ali ALHASSANE
Devant le jury composé de :
Président :                    Pr.Hamani MARICHATOU, Professeur Titulaire, Université Abdou Moumouni de Niamey (Niger)
Rapporteur :                Pr. Madjidou OUMOROU, Professeur Titulaire, Université d’Abomey-Calavi (Benin)
Rapporteur :                Dr. Boubé MOROU, Maître de Conférences, Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi (Niger)
Examinateur :              Dr Abdoulaye DIOUF, Maître de Conférences, Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi (Niger)
Directeur de thèse :    Pr. Ali MAHAMANE, Professeur Titulaire, Université Abdou Moumouni de Niamey (Niger)

Résumé

L’élevage un des piliers essentiels de l’économie au Niger est essentiellement pastoral. Cepandant l’augmentation considérable du cheptel, la mise en culture et les déficits pluviométriques de ces dernières décennies entraînent l’amenuisement et la dégradation de ces pâturages. Il en résulte une diminution de la quantité et surtout de la qualité de fourrage produit. Il est donc nécessaire de connaître l’état actuel de ces pâturages pour les gérer de façon durable tout en améliorant la productivité zootechnique du cheptel. Ainsi, l’objectif global de ce travail est de faire la typologie des pâturages de la région de Maradi suivant le gradient climatique Sud-Nord et plus spécifiquement : identifier les différents groupements végétaux ou pâturages de la region le long du gradient pluviométrique Sud-Nord; Caractériser ces pâturages sur le plan floristique et pastoral; Caractériser la flore et la structure des peuplements ligneux de ces pâturages : Caractériser l’impact des actions anthropiques sur ces pâturages. Les aires de pâturages étudiées ont été identifiées sur la base d’un échantillonnage stratifié tenant compte des trois zones bioclimatiques de la région et des unités topographiques. Les données ont été collectées dans 150 placeaux par des relevés phytosociologiques (Braun-Blanquet (1932), des rélevés linéaires (Daget et Poissonet (1971), la récolte intégrale de biomasse dans des placettes de 1m2 et des mesures dendrométriques sur les ligneux adultes et prélèvement d’échantillon de sol pour analyses au laboratoire. Les pâturages ont été identifiés grâce à des analyses multivariées et caractérisés sur le plan floristique et pastoral. Au total, 156 espèces végétales réparties dans 37 familles botaniques ont été recensées. Les Poaceae avec 35 espèces et 36,93% de recouvrement moyen constituent la famille la plus abondante. Les types biologiques les plus abondants sont les Thérophytes et les types phytogéographiques les abondants sont Paléotropicales et les Pantropicales. L’analyse de la richesse floristique par zone bioclimatique montre qu’elle décroit avec le gradient climatique Sud-Nord. Au total, 10 types de pâturages on été distingués. La valeur pastorale des pâturages augmente avec le gradient climatique Sud-Nord mais la productivité herbacée quant à elle est plus élevée au Sud en bioclimat Nord-soudanien et plus faible au Centre, il en est de même pour la capacité de charge. Les principales formes de dégradation des pâturages sont la forte colonisation par des espèces envahissantes, l’encroûtement des sols, la diminution des aires et la coupe des ligneux. Ces dégradations, conséquences de la surexploitation et de la mise en culture s’accentuera dans ce contexte de changement climatique. Il y a donc lieu d’engager des actions pour arrêter la diminution des espaces pastoraux et restaurer les pâturages dégradés.

Mots clésPâturages, flore, valeur pastorale, capacité de charge, gradient climatique, Maradi

Caractérisation et valorisation technologique du finit de Sclerocarya birrea (A. Rich.) Hochst au Niger

THESE DE DOCTORAT UNIQUE
pour l’obtention du titre de Docteur de l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi,
Domaine : Sciences agronomiques
Option : Science des aliments
Spécialité :  Nutrition Humaine et Technologies Agro-alimentaires

Thème :

Caractérisation et valorisation technologique du finit de Sclerocarya birrea
(A. Rich.) Hochst au Niger

Présentée et Soutenu publiquement le 14 Janvier 2023 par : AROHALASSI HALIDOU Moussa
Devant le jury composé de :
Président :                    M. BALLA Abdourahamane. Professeur Titulaire, Université Abdou Moumouni de Niamey (Niger);
Rapporteur :                M. DOSSOU Joseph, Professeur Titulaire, Université Abomey Calavi (Bénin);
Rapporteur :                Mme OUMAROU DIADIE Halima, Maître de Conférences, Université Abdou Moumouni de Niamey (Niger)
Rapporteur :                M. OTCHOUMOU Kraidy Athanase, Maître de conférences, Université Félix HOUPHOUËT-BOIGNY d’Abidjan (Côte d’ivoire)
Examinateur :              M. MANZOLA Abdou Salam, Professeur Titulaire, Université Abdou Moumouni de Niamey (Niger)
Examinateur :              M. AMADOU Issoufou, Maître de conférences, Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi (Niger)
Directeur de thèse :    M. ELHADJI GOUNGA Mahamadou, Maître de Conférences, Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi (Niger)

Résumé

Sclerocarya birrea (A. Rich.) Hochst ou Prunier d’Afrique, est une espèce forestière aux usages multiples très répandue en Afrique mais qui demeure peu étudiée au Niger malgré la présence de peuplements importants. Ainsi, l’objectif de la présente étude vise à contribuer à la valorisation de l’espèce Sclerocarya birrea au Niger. Pour cela, une étude diagnostique a été réalisée au niveau de deux régions (Maradi et Zinder) afin de mieux comprendre l’importance et les usages de l’espèce en milieu rural. Par la suite, des échantillons de fruits de l’arbre ont été collectés pour leurs caractérisations biochimiques et nutritionnelles de la pulpe et de l’amande, suivie d’une valorisation technologique en produits dérivés, également caractérisées et évalués sur le plan composition, microbiologique et sensorielle. Les résultats obtenus révèlent une forte utilisation de l’espèce sur le plan alimentaire (91-99%), thérapeutique (60-99%) prioritairement, suivies d’utilisations dans l’artisanat (90%) et comme source d’énergie (95 %). Les parties les plus sollicitées sont les fruits, les feuilles, l’écorce et le bois. C’est une espèce protégée utilisée majoritairement par les femmes, les jeunes et les tradi-praticiens. La caractérisation biochimique des fruits montre un potentiel important en macronutriments. Ainsi, les teneurs moyennes en protéines, matières grasses et glucides de la pulpe sont respectivement de 1 ,48 ± 0,03 à 5, 19 ± 0,05 g/ 100g ; 2,10 ± 0,20 à 4,04 ± 0.20 g/ 100g ; 8 1,01 ± 1,29 à 89, 1 5 ± 1,24 g/100g ; et la valeur énergétique à varié de 368,83 ± 2,97 à 389,10 ± 2,99 Kcal/100g. Pour les teneurs en minéraux, les valeurs pour les éléments majeurs sont comprises entre 0 et 7,78% de magnésium ; 0,42 à 0,90 % de phosphore ; 17,22 à 28,30 % de potassium ; 7,69 à 14,24 % de Calcium et celles des oligo-éléments sont comprises entre 0.08 à 0.13 % de manganèse ; 0,78 à 0,98 % de fer ; 0,62 à 1,08 % de cuivre et 0,12 à 0,20% de zinc. Quant aux teneurs au niveau de l’amande, elles sont comprises de 31,37 ± 0,31 à 39,49 ± 0,41 g/100g de protéines ; 38,44 ± 0,46 à 56,67 ± 0,36 g/100g de matières grasses ; 3,57 ± 1,01 à 21,45 ± 1,08 g/100g de glucides et 573,48 ± 1,69 à 662,63 ± 2,17 Kcal/100g d’énergie. La valorisation technologique a donné deux produits dont le jus de pulpe et l’huile d’amande. Les paramètres du jus de pulpe extrait des fruits sur le degré Brix, le pH et l’acidité titrable ont varié, respectivement, de 8,40 ± 0,36 à 1 1 ,80 ± 0,20 °B ; 2,55 ± 0,73 à 2,67 ± 0,66 et 7,77 ± 0,25 à 18,92 ± 0,52 %. Les indices de qualité des huiles extraites des amandes ont varié de 7,4 ± 0,01 à 18,71 ± 0,01 KOH/g pour l’indice d’acidité ; 275,34 ± 0,02 à 298,03 ± 0,01 mgKOH/g pour l’indice de saponification ; 7,23 ± 0,02 à 22,96 ± 0,01 h/100g pour l’indice d’iode et de 0,16 ± 0,01 à 9,2 ± 0,00 méq O2/kg pour l’indice de peroxyde. Le profil des acides gras de ces huiles montre une richesse en acide gras saturés, mono et poly insaturés avec des ω3, ω6, ω7 et ω9. En ce qui concerne les microorganismes, leur nombre est à la limite des seuils d’acceptabilité pour les germes d’altérations avec une présence de germes pathogènes. Les paramètres organoleptiques présentent des appréciations globales pour l’acidité. L’espèce Sclerocarya birrea possède ainsi beaucoup d’usages utiles pour contribuer à la sécurité alimentaire des populations rurales.

Mots clésSclerocarya birrea, PFNL, Usages, Caractérisation, Valorisation technologique, Qualité nutritionnelle, Niger

Dynamique des formations végétales de la forêt protégée de Baban Rafi et de sa zone adjacente (Niger)

THESE DE DOCTORAT UNIQUE
pour l’obtention du titre de Docteur de l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi,
Option :  Foresterie et Ecologie Végétale

Thème :
Dynamique des formations végétales de la forêt protégée
de Baban Rafi et de sa zone adjacente (Niger)

Présentée et Soutenue publiquement le 29 juin 2022 par : BARMO Soukaradji
Devant le jury composé de :Président :                    M. BOUKARY BAOUA Ibrahim, Directeur de Recherches, Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi (Niger)
Rapporteur :                M. SINSIN Brice,
Professeur Titulaire, Université d’Abomey-Calavi (Benin)
Rapporteur :                M. INOUSSA MAMAN Maarouhi,
Maître de Conférences, Université Abdou Moumouni de Niamey (Niger)
Examinateur :              M. MAHAMAN Larwanou,
Professeur Titulaire, Université Abdou Moumouni de Niamey (Niger)
Examinateur :              M. DIOUF Abdoulaye,
Maître de Conférences, Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi (Niger)
Directeur de thèse :    M. MAHAMANE Ali,
Professeur Titulaire, Université Abdou Moumouni de Niamey (Niger)
Co-Directeur de thèse :  M. SAADOU Mahamane,
Professeur Emérite, Université Abdou Moumouni de Niamey (Niger)

Résumé

L’étude a été conduite dans la forêt protégée de Baban Rafi située dans la partie Sud de la région de Maradi. Cette forêt subit une forte dégradation liée aux effets conjugués des pressions anthropique et climatique. La mise en place d’un plan d’aménagement global de cette aire protégée pour une bonne politique de gestion et de conservation a besoin d’informations fiables et actualisées sur la flore et les formations forestières. Cette étude vise à caractériser la végétation de la forêt protégée de Baban Rafi et les systèmes d’utilisation des terres adjacentes.
L’analyse diachronique des paysages de la forêt sur la période 1996 à 2016 a été faite sur la base des images Landsat LT05 (1996), Landsat LE07 (2005) et Sentinel 2A (2016). La classification non supervisée par l’algorithme Iso data et le calcul d’indices écologiques ont permis de quantifier la dynamique d’occupation du sol et de détecter les transformations spatiales survenues en 20 ans, au moyen des logiciels Arcgis 10.5 et Envi 5.3. L’analyse de l’état des communautés végétales de la forêt a été faite au moyen des inventaires floristiques selon les approches sigmatiste (Braun-Blanquet) et linéaire (Daget & Poissonet) sur 105 placettes de 1000 m2. L’inventaire forestier a également été réalisé sur 108 relevés de 2500 m2 pour déterminer la typologie des parcs agroforestiers adjacents à la forêt. Ces relevés ont été soumis aux analyses multivariées (AFCD, ACC, CHA) à l’aide des logiciels R et CANOCO. Les espèces indicatrices des communautés végétales ont été identifiées avec la méthode de l’ISA disponible sur PCORD 5. La caractérisation des exploitations agricoles a été effectuée au moyen d’une enquête auprès de 313 exploitations réparties dans 21 villages riverains de la forêt selon un guide d’entretien semi structuré et un questionnaire individuel. Les logiciels SPSS 20 et R ont été utilisés pour le traitement de ces données.
Les résultats de l’analyse des images satellitaires montrent que les formations végétales représentent 86,58% de la superficie totale de la forêt. Il ressort également une diminution des superfides de certaines formations végétales (cordon ripicole et savane arborée) au profit de celles de savane arbustive et de culture.
Sur le plan phytosociologique, la classification hiérarchique des 105 relevés a mis en évidence 7 groupements végétaux. Au total, 182 espèces végétales ont été recensées soit 12,13% de la flore du Niger. Elle est caractérisée par une dominance des Poaceae (13,74%), des Rubiaceae (7,14%) et des Fabaceae-Faboideae (6,59%). Elle présente également une forte dominance de thérophytes et d’espèces de l’élément-base soudanien et à distribution limitée au continent africain, indiquant ainsi un environnement aride et perturbé. L’analyse de la structure démographique a montré globalement la présence d’une structure en J renversé caractéristique des peuplements avec predominance d’individus jeunes ou de faibles diamètres. S’agissant des ressources herbagères de la forêt, 5 groupements végétaux ont été discriminés et dont la richesse floristique varie de 93 à 69 espèces. Les paramètres comme les indices de Shannon et de Pielou, la valeur pastorale, la productivité et la capacité de charge varient en fonction des groupements végétaux et révèlent un environnement hétérogène surexploité.
Au niveau de la zone périphérique, 5 types de parcs agroforestiers ont été caractérisés. Les valeurs faibles des indices de Shannon (1,38 à 1,73 bits) et de Pielou (0,14 à 0,35 bits) traduisent une diversité ligneuse globalement faible dans tous les parcs. En ce qui concerne la caractérisation des exploitations agricoles, 4 groupes ont été identifiés. Tous les groupes exercent des pressions sur la forêt et particulièrement le groupe de grands éleveurs-petits agriculteurs détenant le plus gros cheptel (25,7 UBT).
Enfin les données de cette étude peuvent constituer une situation de référence sur l’état et la dynamique de la végétation de la forêt protégée de Baban Rafi et sa zone périphérique pour Orienter les travaux d’aménagement du massif forestier.

Mots clésImages Landsat, phytosociologie, structure démographique, capacité de charge, parcs agroforestiers, exploitation agricole familiale, forêt protégée de Baban Rafi, Niger.

L’Ecologie et Ethnozoologie du lamantin 'Trichechus senegalensis (Link, 1795)' au Niger

THESE DE DOCTORAT UNIQUE
pour l’obtention du titre de Docteur de l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi,
Option : Biodiversité et Gestion de l’Environnement
Spécialité :  Ecologie

Thème :

L’Ecologie et Ethnozoologie du lamantin
“Trichechus senegalensis (Link, 1795)” au Niger

Présentée et soutenue à Maradi, le 14/06/2019 par : BOUREIMA MOUNDJO BOUBACAR
Devant le jury composé de :
Président :                    Prof. Dr. Ir Brice SINSIN, Université d’Abomey-Calavi, Bénin,
Rapporteur :                 Dr INOUSSA Maman Maarouhi, Maître de conférences, Université Abdou Moumouni de Niamey,
Rapporteur :                  Dr LAWALI Sitou, Maître de conférences, Université Dan dicko Dankoulodo de Maradi,
Directeur de thèse :    SAADOU Mahamane, Professeur Titulaire, Université Abdou Moumouni, Niamey,
Co-Directeur de thèse :    MAHAMANE Ali, Professeur Titulaire, Université Abdou Moumouni, Niamey,

Résumé

Le lamantin appartient à la classe des mammifères aquatiques de l’ordre des Siréniens et de la famille des Trichechudae. Il vit dans les habitats côtiers et les systèmes fluviaux de l’Afrique de l’Ouest. Cette espèce est présente au Niger où elle jouit d’une protection intégrale grâce à un arsenal juridique rigoureux. Cependant, il faut noter qu’à ce jour très peu d’études lui ont été consacrées au Niger et les connaissances existantes sur ce mammifère sont le plus souvent empiriques. Le présent travail a été conduit sur le fleuve Niger suivant un transect amont-aval et s’est intéressée à l’Ecologie et Ethnozoologie du lamantin “Trichechus senegalensis (Link, 1795)”au Niger. Plus spécifiquement, il s’est agit de caractériser son habitat, analyser sa répartition géographique, évaluer les impacts de l’Homme sur l’espèce et enfin, étudier son régime alimentaire. Les données ont été collectées à travers une revue bibliographique, des observations directes et indirectes des indices de présence, la collecte des données écologiques et phytosociologiques et l’administration de questionnaires. Les espèces inventoriées ont été identifiées grâce aux référentielles floristiques de Hutchinson et Dalziel (1963, 1972) et l’herbier du laboratoire de Botanique de la Faculté des Sciences de l’Université Abdou Moumouni de Niamey. Le tableur EXCELL a été utilisé pour saisir la matrice des données et les logiciels Minitab 18 et CANOCO pour les différentes analyses. Les résultats montrent que vingt-six (26) espèces de plantes réparties en quatorze (14) familles ont été répertoriées dans la zone d’étude. Trois (3) types d’habitats ont été répertoriés, à savoir les habitats des milieux conservés, les habitats des milieux anthropisés et les habitats intermédiaires. Il est ressorti que la pêche illégale, la coupe de l’Echinochloa stagnina (bourgou), la navigation et l’utilisation du lamantin dans la médecine traditionnelle sont les principales menaces sur l’animal. En plus, les résultats montrent aussi que Echinochloa stagnina, Polygonum senegalense et Eichhomia crassipes sont les espèces les plus appétées. Cependant, une variation de préférence alimentaire a été notée en fonction des habitats et de la saison de l’année. Au vu des limites de cette étude, il serait impérieux de conduire des études complémentaires sur l’espèce au Niger, à travers une cartographie de l’occupation du bassin du fleuve Niger et une analyse spatiale des mouvements migratoires du lamantin dans son habitat en fonction des saisons. Afin d’assurer une conservation durable de l’espèce, il serait pertinent de conduire un inventaire du lamantin, élaborer une politique de conservation du lamantin et élaborer un programme d’éducation et de sensibilisation sur le lamantin.

Mots clésLamantin, menace, habitat, régime.alimentaire, médecine traditionnelle, Niger.

Impacts des facteurs écologiques et socio-économiques sur la distribution spatiale de Boscia senegalensis (Pers.) Lam. ex Poir. dans la région de Zinder (Niger)

THESE DE DOCTORAT UNIQUE
pour l’obtention du titre de Docteur de l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi,
Option : Biosciences
Spécialité :  Biologie et Ecologie Végétales

Thème :

Impacts des facteurs écologiques et socio-économiques sur la
distribution spatiale de Boscia senegalensis (Pers.) Lam. ex Poir. dans la
région de Zinder (Niger)

Présentée et soutenue publiquement le 12 janvier 2023  par : M. DJIBO MOUSSA Ibrahim

Devant le jury composé de :
Président :                    M. MAHAMANE Ali, Professeur Titulaire, Université Abdou Moumouni de Niamey, Niger,
Rapporteur :                M. LAMINOU MANZO Ousmane, Maître de Conférences, Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi, Niger
Rapporteur :                M. SOUMANA Idrissa, Maître de Recherche, Institut National de la Recherche Agronomique du Niger, Niger
Examinateur :              M. KARIM Saley, Maître de Conférences, Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi, Niger
Examinateur :              M. RABIOU Habou, Maître de Conférences, Université de Diffa, Niger
Directeur de thèse :    M. MOROU Boubé, Maître de Conférences, Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi, Niger

Résumé

    Les modes de gestion des écosystèmes naturels et les variabilités climatiques pourraient compromettre les services écosystémiques fournis par les espèces ligneuses en milieu naturel. La présente étude, conduite dans la région de Zinder, a pour objectif principal de contribuer à une meilleure connaissance de l’influence des facteurs environnementaux sur la distribution spatiale de Boscia senegalensis (Pers.) Lam. ex Poir.. La collecte des données a consisté à établir des modèles de la distribution spatiale de l’espèce. Les données d’occurrences utilisées sont issues des travaux de terrain et certaines sont téléchargées. Quant aux variables prédictives, elles sont issues des modèles de circulation globale et régionale. Le logiciel ArcGis et l’algorithme MaxEnt ont servi à établir les modèles de distribution. L’évolution des paramètres climatiquessur la période 1961 à 2018 a été analysée à partir de données climatiques interpolées issues du modèle de circulation globale avec le logiciel ArcGis 10.8. La structure des populations de B. senegalensis a été caractérisée à partir d’un échantillonnage stratifié de soixante-quinze placettes. Les indices de diversité et des paramètres dendrométriques ont été analysées avec Minitab 14 et le tableur Excel. Des enquêtes ethnobotaniques ont été aussi conduites dans 15 villages auprès de 127 personnes. Les taux de réponses et la valeur d’usage ethnobotanique ont été déterminés avec le tableur Excel. Les résultats de cette étude ont montré que les modèles de distribution établis sont relativement en concordance avec la distribution actuelle observée. En effet, les classes de probabilité de distribution de l’espèce présentant les meilleurs niveaux de convenance sont essentiellement localisées dans des zones que l’espèce occupe actuellement. De plus, une remontée des isohyètes de la période 1991-2018 par rapport à celles de 1961-1990 et une augmentation des températures ont été mises en évidence. Pour la structure des populations, il ressort une dominance des individus de faibles diamètres et hauteurs et une variation des paramètres dendrométriques selon les unités géomorphologiques dont les bas-fonds et les plaines semblent offrir les meilleures conditions de croissance à l’espèce. Les enquêtes ethnobotaniques révèlent que la population locale a une bonne connaissance de potentialités ethnobotaniques de B. senegalensis. Cependant, l’espèce fait face à d’énormes difficultés notamment l’extension des superficies cultivées, le surpâturage et les variations climatiques. Les résultats de ces travaux peuvent servir de référentiel pour définir les zones hautement prioritaires pour la culture et la conservation de B. senegalensis contribuant ainsi à la résilience des populations locales face aux effets du changement climatique.

Mots clés : Boscia senegalensis, Variable bioclimatique, Distribution, Zinder et Niger.

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